Cette année nous poursuivrons le chemin entrepris l’année dernière, autour du thème des sorcières.

La sorcière c’est, bien sûr, l’histoire d’un effroyable féminicide qui s’est déchainé au cours du XVIème et XVIIème siècle. Les sorcières sont une création des inquisiteurs, un bouc émissaire qui a permis d’instiller la peur et de mettre au pas une culture rurale, d’assigner les femmes à une place, celle de mère.

Cette année nous travaillerons sur la réappropriation de la figure de la sorcière qu’en on fait les écoféministes américaines des années 80. Elles partent du principe que nos conditionnements les plus profonds prennent racine dans des symboles, qui nous assignent à des places déterminées : femme sacrificielle, femmes nature, femme sorcière, mère ou putain. Au travers de rites, elles ont revisité ces symboles liés à la féminité, pour leur redonner du sens et de la puissance.

Le personnage de la sorcière devenue magicienne nous guidera avec humour vers des mondes symboliques et mystérieux qui construisent notre relation au réel et conditionnent nos comportements. Avec les armes du chant et de la danse, nous ferons exploser les corsets des symboles dans lesquels le patriarcat les a enfermé.