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Le théâtre est pour elle ce lieu d’échanges, de rencontres, de prise de conscience, un lieu ouvert sur le monde qui nous entoure. Le théâtre est le lieu d’une utopie, celui de la fiction, qui permet à chacun de se réfléchir, de recomposer son monde, de décaler ce qu’il pensait savoir, de s’ouvrir sur une altérité salutaire.

 

À l’image de Firmin Gémier, la compagnie s’inscrit dans une démarche de théâtre populaire dans le sens où l’entendait ce pionnier. Populaire, c'est s'adresser à tout le peuple, mettre en jeu ce qui le différencie en piochant dans la culture des uns et des autres. Mais au-delà, c'est tenter de faire ressentir l'universel qui est au cœur de chacun.

Création

Ses créations s'enracinent sur des territoires, avec la volonté forte de créer, par le biais du théâtre, des passerelles entre les différents lieux, publics, milieux. Elle multiplie ses lieux d’interventions et ses partenariats afin d’aller à la rencontre des publics éloignés des espaces culturels traditionnels. Elle filtre des paroles, pour redonner de la valeur à des voix qui bien souvent ne sont pas écoutées. Elle s’imprègne de ces rencontres pour les réfléchir, mais au-delà, elle se réfléchit en tant qu’Hommes et en tant qu’Artistes. 

Chacun de ses spectacles a pour point de départ un pari, une tentative de repousser les murs du théâtre pour en faire un lieu de jubilation, de liberté et de proximité. Elle s’inspire de formes culturelles existantes qu’elle s’amuse à décaler : Un son et lumière préhistorique dans lequel elle cherche les origines de la violence, une foire dans laquelle elle vend des vieux, des jeux inter-villages sur le thème des péchés capitaux, des audits, sur les plus grands dénominateurs communs. Elle s’amuse avec les frontières du réel et de la fiction. Elle créait des formes de théâtre invisible : des faux profs face à de vrais élèves, des faux voyageurs, dans de vrais trains, une fausse journaliste Ukrainienne dans un vrai comice agricole. Au travers de jeux de rôle, elle décale la place du spectateur, met en scène des formes participatives, pour le rendre partie prenante de ce qui se joue. Elle revendique une pauvreté dans la forme qui lui permet de jouer partout aussi bien dans la rue, des granges, des cafés que dans les temples de la culture.

Action culturelle

Depuis bientôt 30 ans, La compagnie Gravitation inscrit ses projets dans une dimension culturelle et non seulement artistique, elle se place dans ce que Francis Jeanson appelait la démocratie culturelle. Persuadée qu'elle ne pouvait parler du monde dans lequel elle vivait seulement à l’aune de sa propre expérience, la compagnie a imaginé des dispositifs de création poreux: des audit poétique de territoire: Les Zones Optimum de Bonheur, des moments de créativité et de coopération: les fourmilières

Durant deux ans, elle a posé ses valises sur un quartier de Besançon pour retracer, les utopies ouvrières qui s’y sont déroulées: LIP et les groupes Medvekine: "Le grand Déballage".

Elle a mis en scènes pendant 8 ans, une troupe amateur composé de bénéficiaires du RSA: “les alter pauvre”.

Elle a travaillé durant 3 ans avec des éducateurs de rue et 10 établissements scolaires sur le thème de l’avenir: “L’avenir est à nous”.

Pendant 3 ans, elle a travaillé en tandem avec des universitaires sur un projet « Ligne de partages », dans les deux sens du mot "partage": « échange » mais aussi « séparation ». avec ces chercheurs en sciences sociales, elle a exploré de façon artistique et scientifique différentes façons de vivre la frontière dans l’arc jurassien. 

Pendant dix ans, elle a mené avec une communauté de commune, un projet culturel, La fruitière culturelle.

La compagnie Gravitation

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